
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent et le plus mortel chez les femmes : en France, 59 000 nouveaux cas sont détectés chaque année.
Le repérer précocement permet de le soigner plus facilement et de limiter les séquelles dues à certains traitements.
Qu’est-ce que c’est?
Un cancer du sein est une tumeur maligne qui se développe au niveau du sein. La tumeur cancéreuse peut alors envahir les tissus voisins et les détruire. Elle peut même se propager à d’autres parties du corps : ce sont les métastases.
Dans 95% des cas, les cancers du sein sont des adénocarcinomes. C’est-à-dire que les cellules cancéreuses se développent à partir des cellules de la glande mammaire.

Les adénocarcinomes naissent le plus souvent à partir des cellules des canaux (appelé adénocarcinome canalaire), plus rarement à partir des cellules des lobules (on parle alors d’adénocarcinome lobulaire)
Les facteurs de risques.
Un certain nombre de facteurs peuvent augmenter le risque de développer un cancer du sein (même si cela n’a rien de systématique).
Le sexe :
Les hommes possèdent également des seins, même s’ils sont moins développés que ceux des femmes. Le cancer du sein chez l’homme est rare : il concerne moins de 1 % des cancers du sein. Il est cependant important que les hommes sachent qu’ils peuvent être concernés par ce cancer, notamment afin de ne pas négliger les symptômes.
L’âge :
Le risque d’avoir un cancer du sein augmente avec l’âge. Près de 80% de ces cancers se développent après 50 ans. C’est la raison pour laquelle l’Assurance Maladie organise un dépistage pour les femmes âgées de 50 à 74 ans. Vous recevrez tous les 2 ans un bon de prise en charge à 100% de votre mammographie.
Le mode de vie :
Pour réduire le risque d’apparition de cancer du sein, il est recommandé :
- de ne pas consommer plus de 2 verres d’alcool par jour, et ce pas tous les jours
- de ne pas fumer
- de pratiquer une activité physique régulière
- de ne pas être en surpoids
Les antécédents :
Le risque de cancer du sein augmente si une parente au premier degré (mère, sœur, fille) a déjà contracté cette pathologie. A fortiori, avant la ménopause.
Le fait d’avoir déjà eu, soi-même, un cancer (du sein, de l’ovaire…) amplifie le risque de développer ultérieurement un cancer du sein.
Certains traitements hormonaux de ménopause peuvent également avoir un impact.
Le dépistage.
Avant 50 ans :
Dès l’âge de 25 ans et quel que soit votre niveau de risque, il est recommandé de réaliser un examen clinique des seins (palpation) une fois par an. Cet examen rapide et indolore permet de détecter une éventuelle anomalie. Au cabinet de Malataverne, Claire NANTIER et Anne-Gaëlle HERSAINT réalisent cela.
Avant l’âge de 50 ans, il est inutile de recourir à des actes de dépistage du cancer du sein, sauf si vous avez un niveau de risque considéré comme élevé ou très élevé. En effet, il n’y a pas assez d’études ayant montré l’efficacité de ce dépistage avant 50 ans.
De 50 à 74 ans :
Tous les deux ans, si vous avez entre 50 et 74 ans, vous recevez un courrier d’invitation pour la réalisation d’une mammographie (examen radiologique) et d’un examen clinique chez un radiologue agréé, dans le cadre du programme de dépistage organisé du cancer du sein. L’ensemble est pris en charge à 100% par l’assurance maladie, sans avance de frais. Par sécurité, les mammographies jugées normales sont revues systématiquement par un second radiologue expérimenté. Environ 6% des cancers du sein détectés chaque année dans le cadre de ce programme sont identifiés lors de cette seconde lecture. Une échographie complémentaire peut être proposée si nécessaire.
Après 74 ans :
Après 74 ans, la question du dépistage du cancer du sein doit être examinée au cas par cas avec votre sage-femme ou votre médecin.
Le programme de dépistage organisé du cancer du sein montre le plus d’efficacité entre 50 et 74 ans, et présente le plus de bénéfices pour les femmes sur cette période. C’est pourquoi, au-delà de 74 ans, vous ne recevrez plus d’invitation systématique tous les deux ans à participer au programme de dépistage organisé. La poursuite d’examens de dépistage du cancer du sein devra faire l’objet d’une discussion avec votre professionnel de santé.